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Réindustrialisation en France : 340 Milliards de dollars d’investissements prévus pour 2023-2026


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Les entreprises françaises de l’industrie lourde prévoient des projets d’investissement pour la période 2023-2026, totalisant 340 milliards de dollars. Cette tendance de réindustrialisation n’est pas seulement une réponse aux problèmes d’approvisionnement liés à la pandémie de Covid-19, mais plutôt une véritable tendance de fond constatée dans tous les pays étudiés et dans tous les secteurs.

Un phénomène surprenant par son ampleur

Le cabinet Capgemini a réalisé une étude qui souligne l’importance de cette tendance au rapatriement industriel. Les investissements prévus par les entreprises dans 13 secteurs industriels et 11 pays s’élèvent à 3,4 billions de dollars (soit mille milliards) pour les trois prochaines années, après 2,4 billions au cours des trois dernières années.

Une résilience de la chaîne d’approvisionnement en question

Pour réaliser cette enquête, Capgemini a sondé 1 300 dirigeants d’entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars. Quasiment 70% des personnes interrogées citent comme priorité principale le renforcement de la gestion et de la sécurité de leur chaîne d’approvisionnement, en réaction aux pénuries liées aux difficultés de production ou de transport durant la crise sanitaire.

Motivations variées pour le rapatriement industriel

Plusieurs raisons sont évoquées par les dirigeants interrogés pour justifier cette tendance à la réindustrialisation :

  • Sécurité : sécuriser la chaîne d’approvisionnement et assurer une meilleure résilience (70% des sondés)
  • Environnement : améliorer la durabilité et réduire les émissions de CO2 (55% des sondés)
  • Soutien financier : bénéficier d’aides publiques et de politiques favorables à la réindustrialisation dans leurs pays (moins de 50% des sondés)

Les projets français en comparaison internationale

En France, les entreprises affichent des projets d’investissement totalisant environ 340 milliards de dollars entre 2023 et 2026. En Allemagne, les projets montent à 673 milliards, tandis qu’aux États-Unis, ils atteignent 1,4 billion. Rapportés au PIB, ces chiffres montrent un effort de réindustrialisation de la France près de trois fois supérieur à celui des États-Unis.

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Impact sur l’économie française

Ce rebondissement de l’industrie française pourrait avoir des conséquences positives sur l’économie nationale :

  1. Création d’emplois : le rapatriement industriel peut notamment générer de nouveaux postes dans les secteurs concernés.
  2. Dynamisme économique : ces investissements permettront aux entreprises françaises de se développer et de maintenir un certain niveau de compétitivité à l’échelle mondiale.
  3. Indépendance économique : renforcer la production nationale pour certaines filières stratégiques (comme l’énergie ou la santé) revêt un aspect souverain, en diminuant la dépendance vis-à-vis des importations étrangères.

Une opportunité à saisir malgré les défis

Si cet engouement pour la réindustrialisation représente une opportunité pour l’économie française, il soulève également plusieurs défis :

  • Formation : il est crucial de mettre en place des formations adéquates pour pallier les besoins en compétences liées aux secteurs d’activités concernés.
  • R&D : accentuer les efforts en matière de recherche et développement pour rester innovant face à la concurrence internationale.
  • Transition écologique : prendre en compte les préoccupations environnementales dans ces projets industriels, afin de respecter les objectifs climatiques et éviter les désastres écologiques.

En conclusion, le retour en force de l’industrie française semble être une tendance de fond révélatrice du besoin de sécurisation et d’optimisation des chaînes d’approvisionnement. Cependant, les entreprises françaises doivent également prendre en compte d’autres aspects tels que la formation, l’innovation et la durabilité pour assurer un rapatriement réussi et pérenne.

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